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(cf. 1922, 5.31 – 6.6; Gabler, 1.100-11)
Stephen has just been accused by Mulligan of performing more than feeling his grief, of being the “loveliest mummer of them all” who prominently wears his mourning for his mother, but who refused to honor her final wish before she died. Stephen doesn’t rise to the bait, but continues acting the part.
This is one of the first pages where we see Stephen’s internal monologue placed in the context of external events. He remembers a dream he had shortly after his mother’s death, in which she appears as a ghost (remember Hamlet? we finally have our ghost!). We will see this dream in different variations throughout the novel. For now, a few things jumped out at me… first, note the emphasis placed on smells. Joyce is one of the great smell writers… “wetted ashes” has always struck me as an amazingly precise and familiar smell. Also the green of the bile and the green of the bay… just moments ago, Mulligan suggested that ’snotgreen’ be a new color for Irish art. We get a sense of what Stephen thinks of that idea here.
Finally, note how Rob has drawn Stephen’s pose here. Joyce writes that Stephen has his palm on his brow, but Rob has focused on how Stephen is looking at the bay “beyond the threadbare cuffedge,” a marvelous bit of framing.
hopes for further discussion from you, gentle reader:
–the color green
–parallax and visual framing
–ghosts
–motherhood
Reader’s Guide for I: Telemachus
Dramatis Personae for I: Telemachus
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– Traduction française / Translation into French –
Stephen vient d’être accusé par Mulligan de davantage simuler que ressentir son chagrin, et d’être “le plus séduisant de tous les baladins” en portant ostensiblement le deuil de sa mère, mais tout en refusant de respecter les dernières volontés de celle-ci, à l’article de la mort. Stephen ne mord pas à l’hameçon et continue comme si de rien n’était.
Ce sont les premières pages où l’on voit le monologue intérieur de Stephen placé dans un contexte d’événements externes. Il se souvient d’un rêve fait peu de temps après la mort de sa mère, où elle lui était apparue comme un fantôme (vous vous souvenez d’Hamlet ? on l’a enfin, notre fantôme !). Nous verrons différentes versions de ce rêve tout au long du roman. Pour l’instant, deux ou trois choses me sautent aux yeux… Premièrement, notez l’insistance sur les odeurs. Joyce est l’un des grands écrivains sur le sujet… l’expression “cendres humides” m’a toujours frappé par son étonnante précision dans la description de cette odeur familière. Deuxièmement, le vert de la bile et le vert de la baie… peu de temps auparavant ce passage, Mulligan suggérait que le “vert pituite” soit utilisé comme nouvelle nuance dans l’art irlandais. On devine ici ce qu’en pense Stephen.
Enfin, remarquez quelle posture Rob a donnée à Stephen. Joyce écrit que Stephen se tient le front dans la paume de la main, mais Rob a insisté sur la manière dont Stephen contemple la baie par-delà “le bord effrangé de sa manche”, un petit chef-d’oeuvre dans l’art du cadrage.
Cher lecteur, je vous invite à reparler de :
– couleur verte
– parallaxe et cadrage visuel
– fantômes
– maternité
Anybody else see the faces in the clouds? Absolutely fantastic bit of art!